Shen Quinn

The bright light blinds me, but I am more afraid of the dark path

Histoire

Shen ne se souvient pas des premières années de son existence, cette époque perdue dans les brumes de sa mémoire ne lui reviennent guère plus d’en fragment indistinct au creux de la nuit ou sous la forme d’éphémères illusions.
Son premier souvenir ? les profondeurs de la baie où elle a grandit avec des membres de sa famille éloigne qui l’ont adopté, et où ils perpétuaient les traditions des plongeuses d’apnées coréenne pour les touristes. La jeune femme est ainsi une excellente nageuse, pouvant supporter presque toutes les température, et se baignant encore très régulièrement dans l’océan, l’une des rares choses qui la détendent.

La jeune chinoise resta toujours un peu à part dans sa propre famille: fille de la branche chinoise de la famille, qui s’était séparée deux générations plus tôt, la fillette ne parlait que le mandarin lorsqu’elle arriva dans le village de la seule branche de sa famille qu’il lui restait, ce qui ne facilita nullement son intégration, bien qu’elle apprit sa nouvelle langue à une vitesse record.
Il apparut rapidement que la jeune fille n’était pas comme ses cousins: plus autonome et solitaire, elle partageait son temps entre les bouquins qu’elle était capable d’aller chercher a plusieurs kilomètres de là, à pieds, en vélo, et en bus quand elle avait de la chance, et qu’elle dévorait -elle termina d’ailleurs en moins de six mois l’intégralité de la bibliothèque de son école- et la natation qu’elle pratiquait dans l’océan, seule ou pour les touristes. Si ces aspects ne manquèrent pas d’agacer ses oncles et tantes, Shen était suffisamment utile pour leur vie de famille pour être tolérée: jolie comme une poupée et évoluant dans l’eau comme une sirène, elle était très apprécier des touristes qui lui donnaient de généreux pourboires.

Ce fut l’année de ses onze ans qu’eu lieu les premiers changements importants de sa vie, qui semblait pourtant la destiner à finir sa vie dans ce village. Shen rencontra pour la première fois Ethan Quinn et Nowaki A. Shakespeare, qui avaient parcourus plusieurs fois le globe pour la chercher. Le couple était des amis de ses parents, avec qui ils avaient fait leurs études, et furent ainsi les premiers à répondre aux questions qu’elle se posait sur eux, car pour sa famille coréenne, Shen était en réalité la fille d’inconnus par lesquels ils étaient vaguement reliés par les liens du sang.
Quand les deux hommes lui proposèrent de l’adopter et de l’emmener avec eux à Londres, la jeune femme n’hésita qu’une seconde. Adoptée par Ethan Quinn, elle changea de nom, et s’envola pour l’Angleterre, abandonnant sans un regard en arrière la famille  avec laquelle elle avait vécu cinq années durant.

Ce furent Ethan et Nowaki qui lui révélèrent le monde magique auquel elle appartenait elle aussi, et qui lui remirent la paire de boule d’oreille qu’elle héritait de sa mère qui lui permettrait d’utiliser ses pouvoir lorsqu’elle en aurait l’âge légal, bien que ceux-ci commencèrent à se manifester dès lors qu’elle porta les fameux bijoux.
Au yeux de Shen, les quatre ans qu’elle passa avec ses deux pères pour le moins taciturne de coeur dans la capitale du Royaume Unis furent les plus belles années de sa vie. Elle avait des bases d’anglais, mais moins d’un trimestre lui suffit pour ajouter cette troisième langue à son arsenal, et ainsi, la jeune fille se mis à dévorer tous les livres qui tombaient sous sa main, abandonnant partiellement la natation car elle n’appréciait pas autant nager dans une piscine que dans l’océan, et surtout, découvrit grace à Nowaki, la musique.
Elle ne s’y était pas intéressée auparavant, ne connaissant que les chansons grivoises, que les pêcheurs chantaient lorsqu’ils avaient trop bus, ou celles qui passaient à la radio que sa tante et ses grandes cousines écoutaient en permanence, et avec l’aide du japonais, elle apprit le violon et le chant, activité qu’elle continue encore en secret.
Le caractère solitaire de la jeune femme ne dérangeait pas le moins du monde les deux mages, qui n’étaient ni sociables, ni bavards, ce qui convenaient ainsi à tous.


C’est ainsi qu’elle parti à Atlantis avec excitation, intégrant sans grand hasard l’école de stratégie Améthyste où elle passa deux brillantes années, intégrant le conseil des Elèves peu avant sa troisième année.

© Cendre